Le vote pour l’extrême-droite en Loire Atlantique

Rappelons d’abord que les scores qu’ont réalisés les différents partis composant l’extrême-droite n’ont permis, dans un large rectangle constituent le grand-ouest, de la Manche à la Vienne, et à la Vendée, en passant par la Sarthe et les Deux Sèvres, d’élire aucun député lors des législatives de juillet 2024.

 

Cela confirme la résistance des populations de ce grand-ouest aux idées diffusées par ces partis. On ne peut que s’en réjouir.

 

En effet, ces partis n’ont en rien abandonné les thèses identitaires qui fondent leur démarche, même s’ils prétendent prendre en compte les aspirations sociales des classes moyennes, concernant notamment les salaires et la solution apportée aux difficultés de la vie.

 

S’il fallait d’autres preuves de son vrai visage, c’est la tête de liste du Rassemblement National, qui devient le représentant des « patriotes », l’alliance des partis européens d’extrême-droite, prêts à aller la main dans la main avec tous les dictateurs de la planète.

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Les raisons de ce vote

Comment l’Extrême-droite a gagné les esprits ?

« Ne pas tourner le dos à notre histoire »

 

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Le vote de l'extrême droite en Loire Atlantique
Le vote extrême-droite en Loire Atlantiq
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Pour plus de démocratie, lutter contre l'Extrême-droite

Beaucoup de philosophes et politologues, après les résultats des élections européennes de juin et des élections législatives de juillet 2024, rappellent que les causes de l’ascension de l'Extrême-droite sont toujours là et qu'il serait coupable de rester sourd à cet ultime avertissement,

 

Ainsi, le philosophe Abdennour BIDAR, écrivait dans le journal le Monde du 3 août 2024 : « Notre République est maintenant en sursis, parce que face à elle, la bête immonde a repris trop de forces, et parce que nous, républicains, risquons un jour très prochain de ne plus avoir l'énième chance que nous nous sommes accordés le 7 juillet, à l'issue du second tour des élections législatives. La chance de vaincre une extrême-droite dont nous n'avons pas réussi à endiguer la lente et inexorable montée dans notre pays depuis quarante ans ». Et il reprend, après avoir rappelé les « maux sociaux » qui sont à l'origine de ce succès de l'extrême-droite, « demandons-nous comment construire le niveau de conscience et de puissance d'agir qui nous ouvrirait le chemin d'une authentique revivification démocratique et républicaine ».

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Les raisons de ce vote

Comment l’Extrême-droite a gagné les esprits ?

Pour compléter la connaissance des immigrés.

Ce qu'apportent les travailleurs étrangers à la France.

« L’immigration, une chance pour la France : c’est une réalité historique »

 

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Lycées privés : révélations sur une rallonge de 1,2 milliard d'argent public

C'est ce que titre Mediapart, après l'enquête restituée le 26 août 2024. Cet organisme affirme que les chiffres sur le financement des lycées privés qu'il a découverts, après des mois et des années d'interpellations des Régions, ni le Ministère, ni la Cour des Comptes, ni même la direction de l'enseignement catholique n'en ont connaissance.

 

 De quoi s'agit-il ?

Le classement des Régions au « hit-parade » de leur générosité.

 

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L'enseignement privé au ban des mauvais élèves

Depuis l'année 2023, l'enseignement privé en France, à plus de 95% catholique, a fait l'objet d'études et de rapports très officiels, la plupart du temps « à charge », comme l'affirment ses responsables.

 

Après le rapport sur les services publics qui ne ménageait pas les critiques, ce furent celles de la Cour des Comptes, suivies de préconisations à l'adresse notamment des pouvoirs publics.

 

Et très récemment, les travaux de deux députés, missionnés ad hoc, dans un rapport très documenté, soulèvent les tabous de l'enseignement privé et avancent des propositions pour sortir de l'ornière. (Rapport Weissberg-Vannier).

 

A l'issue de leurs travaux, les deux députés déplorent d'abord l'opacité quant aux montants alloués chaque année par les pouvoirs publics aux 7 500 établissements sous contrat : aucune administration n'est en mesure de fournir un montant consolidé de cette dépense de plus de 10 milliards €.

 

Le rapport s'interroge en outre sur la situation des réseaux, notamment le secrétariat de l'enseignement catholique, très étroitement associé par le ministère à la répartition des moyens en dehors de toute assise législative ou réglementaire : la loi n'a jamais reconnu que des établissements privés et non « un enseignement privé ». La mission d'information dénonce ensuite « des contrôles de l'autorité publique largement insuffisants ».

 

Le troisième constat du rapport est le plus politique : il remet en cause le fonctionnement de l'enseignement privé tel qu'il s'est construit depuis la loi Debré (1959) : les établissements privés « ne prennent pas toute la part qui devrait être la leur dans la mise en œuvre des politiques publiques de l'éducation ». Est ainsi dénoncée la dégradation de la mixité sociale et scolaire au sein du privé, qui concentre en moyenne beaucoup plus d'élèves d'origine sociale favorisée que le public, et accueille moins d'élèves en difficulté scolaire. Les rapporteurs plaident pour des « mesures contraignantes » et souhaitent légiférer pour davantage de modulation des financements publics en fonction du critère de mixité.

 

Dans le même esprit, les exclusions en cours de scolarité doivent être contrôlées et la traçabilité des fonds publics assurée.

 

Contrôles inexistants de l'État, recommandations fortes des auteurs, le rapport lance une onde de choc : l'État est au pied du mur pour faire cesser la gabegie de l'argent public dans ce domaine.

 

 

 

Quelques aspects ciblés dans le rapport

 

*Des établissements privés financés à 75% par l'argent public :

 

14 milliards € par an, dont 9 venant de l'État, 2 des collectivités territoriales, 2 des familles.

 

-1er degré : 54% du financement par l'État, 23% par les collectivités territoriales

 

-2nd degré : 66% du financement par l'État, 10% par les collectivités territoriales.

 

Grand flou dans l'utilisation des subventions, dérapage dans les pratiques (application variable du forfait d'externat).

 

*Financement en hausse continue : ainsi, en 2024, les écoles maternelles ont bénéficié d'une subvention augmentée de 27%. La dépense pour le privé serait moindre : cela tient aux effets de structures : plus de contractuels aux salaires moins élevés.

 

*Le système s'écarte du cadre légal

 

Avec 17% des élèves, l'enseignement privé se voit attribuer 20% des subventions

 

Publiques pour l’enseignement.

 

Autre exemple : de 2000 à 2012, l'enseignement public s'est vu retirer 62 911 postes. Dans le même temps, l'enseignement privé en a perdu 2 135 (Il aurait dû au prorata en perdre 15 000)

 

*Dans l'enseignement privé, les textes sont souvent contournés, en l'absence de contrôles suffisants. (Ainsi l'interprétation du « besoin scolaire reconnu »).

 

 

 

60 ans après la loi Debré (1959)

 

Michel Debré présentait sa loi comme un rempart à une concurrence libérale qui serait préjudiciable au service public si, justement, on devait négocier avec l'enseignement catholique représentant l'Église. « Il n'est pas concevable, disait-il, pour l'avenir de la nation, qu'à côté de l'édifice public de l'Éducation Nationale, l'État participe à l'élaboration d'un autre édifice qui lui serait en quelque sorte concurrent et qui marquerait, pour faire face à une responsabilité fondamentale, la division absolue de l'enseignement en France ».

 

Et pourtant, de privilèges accordés à législations favorables, nous en sommes là. Aucun gouvernement n'a eu le courage de s'attaquer à ce problème, et la « marchandisation » de l'École s'installe.

 

Il est grand temps d'agir avant que le « libre choix de l'École » ne se termine par toujours plus de « ghettos » dans l’Education.

 

 


Vers la recherche de davantage de mixité dans les collèges publics et privés de Loire Atlantique

L’évolution des effectifs depuis 2021 marque un très léger tassement du nombre d’élèves dans les collèges publics, au bénéfice de l’enseignement privé (30 élèves à la rentrée 2023)

 

Par contre, le secteur privé prend une faible part dans la prise en charge des élèves dans les classes de SEGPA, ULIS et UPLA (plus de 85% d’élèves scolarisés en 2022 dans le public).

 

La publication, obtenue en 2022, de l’Indice de Positionnement Social observé dans le collège, à partir de l’IPS de chaque élève,  a permis d’établir un classement. D’autre part, on a pu répartir les établissements selon l’écart-type de l’IPS des élèves : plus il est élevé, plus le profil social de la famille des élèves est diversifié (diversité des classes sociales).

 

                                                                       *

 

                                                                *            *

 

Quelques chiffres pour la Loire Atlantique (rentrée 2022) : répartition des élèves selon l’IPS

 

-       Les élèves en REP + et REP ont un indice (IPS) inférieur à 90.

 

-       90% des collèges public hors éducation prioritaire ont un IPS entre 90 et 130.

 

-       Les collèges privés ont un IPS supérieur à 100, dont 50% à 120.

 

                                                          

 

Évolution des IPS du département (depuis 2016)

 

L’IPS du département est en progression et se situe au-dessus de l’IPS national (111,91 en 2022 pour 104,13 en France).

 

Par contre, la moyenne des IPS a diminué dans le secteur public (-1,08) et a augmenté dans l’enseignement  privé (+2,33)

 

                                                                      *

 

                                                                *            *

 

La répartition des profils de composition sociale par secteurs en Loire Atlantique

 

SECTEURS

Défavorisés

Très Favorisés

Et Favorisés

Évolution IPS

2017-2022

 

 

ANCENIS

 

 

CHATEAUBRIANT

(Blain, Guémené, Nort, Nozay)

 

 

PAYS DE RETZ

(Machecoul,Pornic,

St Brévin, St Philbert)

 

VIGNOBLE

(Clisson, Vallet,

Le Loroux, Aigrefeuille,

 Haute Goulaine)

 

 

ST NAZAIRE

(Cordemais, Donges, Montoir, Pontchâteau, Herbignac, St Gildas, La Baule, Guérande)

 

dont

ST NAZAIRE VILLE

(évolution)

LA BAULE VILLE

 

ST JOACHIM

 

 

NANTES (agglomération seule)

 

 

NANTES ST HERBLAIN

 

Public

 

40,9 %

 

 

36,4 %

 

 

 

 

35 %

 

 

 

 

 

29,2 %

 

 

 

 

 

 

38,5%

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24,7 %

 

 

 

39 %

Privé

 

23,2 %

 

 

22,5 %

 

 

 

 

24,3 %

 

 

 

 

 

19,8 %

 

 

 

 

 

 

22,4%

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9 %

 

 

 

6 %

Public

 

35,8 %

 

 

36,1%

 

 

 

 

36,2%

 

 

 

 

 

45,4 %

 

 

 

 

 

 

36,1%

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

50,9 %

 

 

 

35 %

Privé

 

46,8 %

 

 

43,7 %

 

 

 

 

44,2 %

 

 

 

 

 

53,6 %

 

 

 

 

 

 

52,1%

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

67,1 %

 

 

 

78,9 %

Public

 

- 3,2%

 

 

- 0,6%

 

 

 

 

- 2

 

 

 

 

 

+ 0,2

 

 

 

 

 

 

- 0,6

 

 

 

 

 

 

 

+ 0,6

 

- 1,5

 

+ 0,4

 

 

 

 

 

+ 0,6

Privé

 

+3,6%

 

 

+ 1,5%

 

 

 

 

+1

 

 

 

 

 

+4,5

 

 

 

 

 

 

+ 1,9

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

+5,7

             

 

 

 

Les conclusions du Conseil Départemental

 

-       Nantes et St Nazaire : problématique principalement urbaine.

 

-       La ségrégation scolaire est fortement liée à la ségrégation socio-spatiale.

 

-       Élèves défavorisés : sur-représentation dans les collèges publics

 

                                  sous-représentation dans les collèges privés

 

-       Élèves d’origine très favorisée (CSP) : sur-représentation dans les collèges privés de l’agglomération de Nantes et St Nazaire.

 

-       La moyenne IPS des collèges privés augmente de façon significative en comparaison à la moyenne des IPS des collèges publics.

 

-       Très faible prise en charge d’élèves hors enseignement général (ULIS, SEGPA) par les collèges privés.

 

 

 

Les décisions de Département

 

-       Restauration : tarification solidaire dans les collèges publics (rentrée 2024) ; tarification suivant le quotient familial CAF (de 1€ à 5,30 €)

 

Dispositif de péréquation pour préserver l’équilibre budgétaire des collèges.

 

-       Crédits éducatifs : le Département accompagne les collèges dans la mise en œuvre des actions éducatives (crédits éducatifs globalisés).

 

Les établissements socialement hétérogènes et accueillant une part importante de populations défavorisées seront davantage aidés (à partir de la rentrée 2024)

 

L’éloignement des établissements sera davantage pris en compte par rapport aux infrastructures culturelles, sportives…

 

Les collèges relevant de l’Éducation Prioritaire bénéficient d’un taux spécifique.

 

Hors éducation prioritaire, une formule de base élève+ bonus/malus sera appliquée suivant la situation sociale des élèves (avec des seuils) ainsi que l’éloignement.

 


Le financement public de l'enseignement privé

Dans ce dossier, nous résumons le document établi par la Fédération DDEN à l'occasion d'une audition auprès de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée Nationale fin octobre 2023.

 

Un principe juridique souvent oublié : « A École publique, fonds publics, à École privée, fonds privés ».

Le Code de l'éducation définit ce principe juridique en deux articles :

 

-Article L 141-1 : « Comme il est dit au treizième alinéa du préambule de la Constitution du 27-10-1946, confirmé par celui de la Constitution du 4-10-1958, « la nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation et à la culture ; l'organisation de l'enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'État ».

 

-L'Article L 151-3 codifie :

 

*l'article 2 de la loi N 1886-10-30 du 30-10-1886, dite loi Goblet, portant sur l'organisation de l'enseignement primaire. Cette loi est considérée comme fondatrice du 1er

 

degré

 

*l'article 17 de la loi du 15-3-1850 sur les établissements d'enseignement privés du second degré, dite « loi Falloux », considérée comme la loi fondatrice de cet ordre.

 

Ces deux lois mentionnent :

 

« Les établissements d'enseignement du premier et du second degré peuvent être publics ou privés. Les établissements publics sont fondés et entretenus par l'État, les régions, les départements ou les communes. Les établissements privés sont fondés et entretenus par des particuliers ou des associations ».

 

C'est une proscription générale de toute aide publique.

 

On ne peut financer la concurrence du service public d'éducation que par une habilitation législative expresse.

 

 

 

La « liberté de l'enseignement » est une liberté individuelle car notre constitution ne reconnaît que des citoyens. (droit constitutionnel de recevoir l'enseignement dans une école publique, privée ou en famille). La première condition de cette liberté est l'existence du service public en tous lieux du territoire. Or, au début du 21ème siècle, plus de 520 communes avaient une école privée et pas d'école publique. (une dizaine encore en Loire-Atlantique).

 

La liberté de l'enseignement n'est pas collective, sinon c'est du communautarisme. Ce droit nécessite pour la puissance publique de vérifier si les classes de l'enseignement privé répondent à « un besoin reconnu » ; cette règle n'est jamais vérifiée.

 

 

 

Toute dérogation au principe « A éole publique, fonds publics, à école pivée, fonds privés » nécessite une disposition législative (loi) ;

 

Ainsi furent successivement votées :

 

-la loi du 11 décembre 1921 accordant des bourses aux élèves de l'enseignement secondaire privé

 

-la loi du 21 septembre 1951 (loi Marie) qui ouvre à tous les élèves de l'enseignement privé le droit à bénéficier de bourses

 

-la loi du 28 septembre 1951 (loi Barangé) attribution une allocation scolaire aux familles des élèves du public et du privé

 

-la loi du 31 décembre 1959 (loi Debré) sur les rapports entre l'État et les établissements privés. Cette loi est fondatrice du fonctionnement des établissements privés, avec le contrat d'association (ouvrant le subventionnement) et le contrat simple (actuellement hors contrat)

 

-la loi Carle (28 octobre 2009) aggrave la loi Debré : l'usager se voit attribuer un droit de tirage sur le budget municipal, et impose à sa commune de résidence le paiement de la scolarité dans l'école privée d'une autre commune.

 

Progressivement, on est ainsi passé de l'interdiction de financement pour l'enseignement privé à l'aide à l'élève, ensuite à la famille, puis à l'établissement et au réseau de l'enseignement privé.

 

 

 

Le Conseil de l'Europe préconise « à école publique, fonds publics, à école privée, fonds privés »

 

L'Assemblée parlementaire du Conseil a, en effet, adopté à la quasi-unanimité une résolution sur « le droit à la liberté de choix dans le domaine éducatif ». Cette disposition demande aux États de reconnaître par la loi « le droit d'ouvrir et de gérer des établissements d'enseignement privés », en signalant que leurs financements doivent intervenir « si l'offre d'enseignement dans les établissements publics n'est pas suffisante ».

 

L'enseignement catholique est surdimensionné en France : dans le Comité Européen de l'enseignement catholique, la France représente, sur 24 pays, le tiers des établissements catholiques et le tiers des élèves.

 

 

 

La « parité » est une revendication politique et non un principe juridique.

 

 

 

Des dispositions hors législation en faveur de l'enseignement privé

 

Elles ont vu le jour au fil du temps :

 

-Les accords Lang-Clouet : ils concernent l'augmentation du forfait d'externat sans calcul préalable, le financement des emplois de direction et de la formation mise en œuvre en interne dans l'enseignement privé.

 

-Le plan « Espérance Banlieues »

 

Dans le cadre de ce plan, l'enseignement catholique bénéficie d'incroyables mesures pour l'implantation de classes parmi une population issue de l'immigration.

 

-Le parlement, au moment où l'enseignement public est frappé par la rigueur, à partir de 2010, préserve les moyens de l'enseignement privé : on apprend ainsi qu'entre 2003 et 2009, 95% des postes supprimés ont été prélevés sur le public et 5% sur le privé.

 

-le protocole Ministère-Enseignement privé (mai 2023) sur la mixité sociale.

 

Ce protocole signé avec l'ensemble des directions diocésaines n'a pas d'existence légale : seuls les établissements d'enseignement privé peuvent contractualiser, pris individuellement.

 

En droit, « l'État ne connaît pas les réseaux, confessionnels ou laïques, qui inspirent le 'caractère propre' de l'établissement ». (Rapport de la Cour des Comptes).

 

 

 

Le rapport de la Cour des Comptes

 

Celui-ci, très détaillé, est une première.

 

En voici les grandes lignes :

 

-L'enseignement privé bénéficie de 20% des moyens, alors qu'il représente 16,8% des effectifs.

 

-Un mille-feuille de lois, d'accords et de protocoles hors législation.

 

-Des contrats non respectés.

 

-Une mixité sociale et scolaire en net recul depuis 20 ans.

 

S'ensuit un triple constat, pour la Cour des Comptes :

 

-Un contrôle de l'État largement non-appliqué.

 

-Un contrôle pédagogique minimaliste.

 

-Un contrôle administratif organisé de manière ponctuelle.

 

 

 

Un détournement de la loi dite Debré (1959)

 

- « Le financement de l'enseignement privé est perçu par des responsables de l'Église comme la survivance anachronique d'un système scolaire désuet qui contribue à faire perdurer la mission éducative de l'Église au profit d'une logique de séparatisme social et de privatisation libérale portant atteinte à la mixité sociale et au démantèlement de l'École publique. » (Claude Dagens, évêque, 2006)

 

- Légitimer l'enseignement catholique pour « sauver l'Église ?

 

Or, Michel Debré, le promoteur de la loi éponyme, déclarait le 23/12/1959 : « Il n'est pas concevable, pour l'avenir de la nation, qu'à côté de l'édifice public de l'éducation, l'État participe à l'élaboration d'un autre édifice qui lui serait concurrent et qu marquerait la division absolue de l'enseignement en France... Serait cause de troubles et de luttes l'édification d'une université qui s'établirait dans son unité face à l'Université nationale ».

 

Nous en sommes bien là actuellement.

 

Avec la Fédération DDEN, faut-il s'interdire de poser la question de l'existence de l'enseignement privé et de ses conséquences :

 

-sur le séparatisme communautaire.

 

-sur la mixité sociale.

 

-sur le démantèlement de l'Éducation nationale.

 

-sur la laïcité de l'État ?

 

 

 

 

 

 


La France, une majorité « sans religion »

Les résultats de l'enquête « Trajectoires et origines », menée par l'INSEE et l'INED (1) ont été publiés au printemps dernier : ils sont passés inaperçus, au plus fort de la crise sociale au sujet des retraites.

 

Ils ne sont pas anodins, comme l'a souligné Ouest-France : une majorité de citoyens/ennes, de 18 à 49 ans, se déclare « sans religion » (53%). Ce pourcentage était de 45% en 2008-2009. Le catholicisme reste la première religion du pays (25% de la population s'en revendiquent), suivi de l'Islam (11%) et des autres religions chrétiennes (9%) en nette progression.

 

L'historien des religions Guillaume Cuchet souligne le déclin spectaculaire de l'affiliation au catholicisme, passant de 43% à 25% en 12 ans. « La crise des abus sexuels dans l'Église a sans doute amplifié la tendance mais ne l'a pas créée » précise-t-il.

 

On remarque que des évolutions contrastées sont corrélées avec le lien à la migration : les personnes se déclarant sans religion ne sont que 26% quand elles descendent de deux parents immigrés, alors qu'elles sont 58% quand elles sont ni immigrées ni descendantes d'immigrés (sur deux générations).

 

Le rédacteur de Ouest-France retient que la « sortie des religions » n'est toujours pas stabilisée, à commencer par celle du catholicisme, engagée depuis les années 1950-1960 : en 1965, 90% des enfants étaient baptisés, chez les catholiques, alors qu'ils sont 30% actuellement. Ce changement est à noter, à côté des autres changements (mondialisation, révolution numérique, changement climatique) à l'œuvre en ce début du 21ème siècle.

 

 

 

1 : INSEE : Institut national de la statistique

 

INED  : Institut national des études démographiques

 

 


« Trop » d'immigrés en France

Le pourcentage de ceux qui le pensent est en forte baisse

C'est ce que démontre Louis Maurin, sociologue, directeur de l'Observatoire des inégalités, dans un article du Monde, le 31 août 2023.

 

L'unanimisme, sur ce sujet, mérite des nuances : sont en effet pris en compte dans l'estimation (45% estiment qu'il y a trop d'immigrés) les 25% qui « sont plutôt d'accord »:ceux-ci, pour Louis Maurin, « suivent le sens du débat médiatique », mais ne sont pas forcémént opposés à l'immigration.

 

De plus, les commentateurs du sondage soulignent que le pourcentage de ceux qui estiment qu'il y a « trop d'immigrés » est en forte baisse : de 74% en 1995, il est passé à 63 % en 2005. La part des « tout à fait d'accord » était de 45% en 1994, plus de deux fois supérieure au niveau d'aujourd'hui.

 

En outre, la part des Français qui pensent que « l'immigration est une source d'enrichissement culturel », qui n'était que de 45% au début des années 1990, atteint actuellement 60%, d'après les enquêtes réalisées par la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme.

 

Une de celles-ci nous apprend également que « 3% des Français » se disent « plutôt racistes, et 15% « un peu racistes » (contre respectivement 12% et 31% en 2000).

 

Le vote pour l'extrême-droite traduit, d'après Louis Maurin, beaucoup de choses, dont la peur de la fin d'un monde pour les catholiques.

 

Le « remplacement » n'a rien à voir avec l'Islam (6% de la population), mais avec les « non croyants », dont la part a plus que doublé (de 26 à 58%) de 1981 à 2018.

 

Sortir de l'ivresse des sondages

 

« Le vote pour l'extrême-droite exprime surtout le rejet des forces politiques qui ne parlent plus aux classes populaires... Les partis politiques responsables doivent mener une réflexion sur les motivations profondes des électeurs et sur la fracture sociale qui mine le pays, sur les programmes capables de répondre aux besoins sociaux concrets des classes populaires et moyennes, notamment dans le domaine de l'école, du logement et des transports ». De plus, Louis Maurin invite « la classe politique à une cure de désintoxication aux sondages afin de sortir de l'ivresse dans laquelle elle se trouve ».

 

 


Les écoles rurales en Loire-Atlantique

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(enquête des DDEN publiée dans le bulletin numéro 87 )
L'enquête concernant les écoles rurales était prête en 2019... Crise sanitaire oblige, elle n'a été diffusée dans les secteurs qu'en 2022.
Nous en retraçons les éléments de synthèse ci-après.

Faut-il rappeler dès l'abord l'attachement des DDEN à la pérennité et au bon fonctionnement de l'École Laïque en milieu rural, en Loire-Atlantique, dans le cadre du CDAL ?
Écoles rurales Lettre Uni_on (2) Bulleti
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Colloque du CNAL du 15 juin 2023

Le Comité National d’Action Laïque, collectif historique de cinq organisations qui assure depuis 1953 la défense et l’illustration des positions laïques à l’Ecole, est présidée cette année par la Ligue de l’enseignement en la personne de Jean-François Chanet. Son secrétariat est traditionnellement assuré par le SE-UNSA en la personne de Rémy-Charles Sirvent.

Le CNAL vient d’organiser son colloque annuel à Montpellier le 15 juin sur le thème  « La laïcité à l’Ecole : état des lieux et moyens d’agir ».  Il a reçu le soutien du ministre de l’Education nationale et de la jeunesse. Le maire de Montpellier et la municipalité se sont fortement investis avec un soutien logistique et un ferme  engagement à la salle des Rencontres devant les 200 personnes présentes.

documents : ICI

 


Mixité Sociale : l'enseignement religieux menace, l’État capitule !

Attendu depuis des mois, le versant « enseignement privé » du plan ministériel de mixité sociale a fait l’objet d’un protocole signé par le gouvernement et les représentants du réseau catholique d’établissements d’enseignement privés sous contrat. Ce protocole ne contenant pas de volet contraignant, il permettra aux établissements privés, à l’instar du célèbre slogan de mai 68, de jouir sans entraves de la possibilité qui leur est conservée de sélectionner leurs élèves, essentiellement sur des critères sociaux.

Lire la suite : ICI


Au sujet de la religiosité (suite à l'étude sur les religions en France, CDAL 2022, voir plus bas)

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Au sujet de la religiosité
Les immigrés ont un rapport plus dense à leur foi
C'est ce que révèle l'INSEE le 30 mars à l'occasion d'une enquête sur les immigrés.
En France, la religion est non seulement une affaire de plus en plus privée, qui ne structure pas la société, mais elle connaît une désaffection grandissante. Une catégorie de la population française échappe, du moins dans une certaine mesure, à ce constat.
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La lutte des classes

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La lutte des classes
Il y a comme une incongruité à prétendre défendre les principes de la loi de Séparation des Églises et de l'État et faire silence sur le scolaire confessionnel institutionnellement favorisé. Faut-il subventionner l'École d'une Église afin de former ses croyants et son organisation communautariste et commerciale ou aider les citoyens-en-devenir à s'émanciper et à s'insérer pour construire une identité nationale porteuse des principes de la République dans une École ouverte à toutes et tous?
Faur-il, encore, s'interdire de poser la question de ce séparatisme subventionné et se résigner à ne plus aborder ses conséquences sur la mixité sociale, le démantèlement de l'Éducation nationale et la Laïcité de l'État?
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L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ : DES FONDS PUBLICS ET UN TABOU POLITIQUE.

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L'ENSEIGNEMENT PRIVÉ : DES FONDS PUBLICS ET UN TABOU POLITIQUE.
Le principe : la liberté du choix de l'instruction à l'école est proté-
gée par une décision du Conseil Constitutionnel (1977) qui l'a
définie comme le principe fondamental reconnu par les lois de la
République. Il est donc institutionnellement impossible d'obliger
les parents à inscrire leurs enfants dans une école publique plutôt
que dans une école privée.
2022 11 24 PRIVE PUBLIC TABOU POLITIQUE
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HISTOIRE : Réouverture de l 'école de CASSON en 1982

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Réouverture de l'école publique de CASSON en 1982
Au début des années 1980, le canton de Nort sur Erdre, septentrional
par rapport à l’agglomération nantaise, se composait de 6 communes :
trois étaient dotées d’une école publique, trois en étaient dépourvues.
Mais mettant à profit l’augmentation de la population (étalement urbain), des militants laïques et des parents d’élèves se multiplièrent pour
obtenir la réouverture de l’École Publique :
école de CASSON.pdf
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ACTUALITÉ: L'EXTRÊME DROITE en FRANCE

Cette vieille droite qui a un problème avec la République...
Dans un récent numéro du Monde (8/3/2022), l'historien Grégoire Kauffmann parle du retour de cette droite que l'on croyait morte... celle de Maurras et de Drumont. Il voit chez Zemmour un lointain descendant du journaliste d'extrême-droite Edouard Drumont (1844-1917).

 

Pour l'intégralité du texte, téléchargez le document joint ci-dessous :

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Actualité : l'EXTRÊME DROITE en FRANCE
2022 03 21 actualite.pdf
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Les résultats au bac : ce qu’il faut savoir !

 

Très longtemps, on a apprécié la performance de chaque lycée au taux de réussite des élèves (nombre de bacheliers par rapport au nombre de candidats, par établissement). Mais on savait aussi que tel ou tel lycée ne présentait que les élèves « sûrs » de la réussite (c’était le cas notamment de lycées privés).

 

Pour estimer au mieux l’action réelle de chaque établissement, le ministère, depuis deux décennies, publie les indicateurs de valeur ajoutée des lycées.

 

Pour ce faire, on prend en compte le taux de réussite, mais aussi le « taux d’accès » : celui-ci indique la part d’élèves entrés en seconde qui vont jusqu’au bac dans le même lycée. Un taux d’accès élevé montre que le lycée conduit un maximum d’élèves jusqu’au diplôme.

 

Un lycée performant doit avoir les deux taux élevés : taux de réussite et taux d’accès.

 

Les résultats « attendus »

 

Le ministère calcule pour chaque lycée, le taux de réussite au bac et le taux d’accès qu’il peut atteindre, en le comparant à des lycées similaires (prise en compte de la taille du lycée, des options et des formations proposées, de la zone d’implantation (centre-ville, rural, ...)

 

Les taux attendus sont ainsi calculés par rapport à la moyenne obtenue par des lycées similaires.

 

Si un lycée a des taux de réussite et d’accès qui dépassent les taux attendus d’au moins cinq points, il est considéré comme performant.

 

Pour les lycées professionnels, on ne tient compte que des taux de réussite.

 

Le point pour l’académie de Nantes.

 

Le taux de réussite pour la session 2021 est élevé : 95,4% (le taux est plus élevé pour le bac général que pour le bac technologique et professionnel.)

 

Le point pour la Loire-Atlantique. 50 lycées d’enseignement général et technologique en tout, moitié public, moitié privé :

 

-       11 lycées publics sont considérés comme plus performants, d’après les critères retenus.

 

-         6 lycées privés sont considérés comme plus performants, d’après ces mêmes critères.

 

De quoi remettre en cause les assertions selon lesquelles les élèves seraient mieux « traités » dans l’enseignement privé.

 


Enquête du CNAL : halte auxdérives dans lesétablissements privéshors-contrat

ECOLE ET RELIGION

Depuis plusieurs mois, le Comité national d'action laïque, dont le SE-Unsa est un membre fondateur, mène une
enquête inédite sur les enseignements délivrés dans les établissements d'enseignement privés hors-contrat.
Pour construire cette enquête, nous avons demandé à l'inspection académique de chaque département le dernier
rapport de visite des établissements privés hors-contrat implantés sur leur territoire. Force est de constater les
réticences de l'institution à transmettre ces informations, malgré tous les avis positifs émis par la Cada (Commission
d'accès aux documents administratifs).

 

Lire la suite : ICI


 

Le CDAL (Comité Départemental d’Action Laïque) a fait le point des récentes études sur la religion en France, et sur les statistiques produites par les organes spécialisés concernant la croyance et la pratique religieuse.

(pour lire la suite cliquez sur le fichier joint)

 

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Ecole et Religion
2022 02 25 ECOLE ET RELIGION.pdf
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PEDOCRIMINALITE : DU SEISME AUX DECLARATIONS DE L’EGLISE CATHOLIQUE

On sait que les violences sexuelles constituent une pratique dont ont toujours été victimes les mineur(e)s de par le monde.

Ainsi, on estime actuellement qu’en France, plus de 5 millions de personnes ont été concernées, à un moment ou à un autre de leur jeunesse.

Les cercles familiaux et amicaux constituent le milieu où la prévalence de violences sexuelles est la plus élevée, et de loin (5,5% des filles et des garçons). Suivent ensuite l’Eglise catholique et ses structures (écoles, aumôneries…1,16%) et, à un moindre degré, les colonies de vacances et les centres de loisirs (0,36 %), l’Ecole Publique (0,34%) et les clubs de sport (0,28%).

Lors des dernières décennies, plaintes et enquêtes se sont succédé, concernant la pédocriminalité dans l’Eglise catholique et les structures qui lui sont rattachées. Aussi, il y a deux ans, l’Eglise a confié à une commission indépendante (Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise, la CIASE, dite Commission Sauvé, du nom de son responsable), la mission de faire le point sur ce sujet.

Comme le soulignent les medias, le rapport rendu le 5 octobre 2021 est accablant pour l’Eglise : « un phénomène massif et systémique »

-          Au total, le nombre de victimes atteindrait 330 000, de 1950 à 2020, sans prendre en compte celles qui sont restées dans le silence…

-          Plus de 60% des victimes seraient de sexe masculin et près de 75 % d’entr’elles seraient issues d’un milieu social « populaire et modeste ».

La CIASE a établi un certain nombre de préconisations concernant la gouvernance de l’Eglise, à l’avenir. Parmi celles-ci, elle rappelle l’obligation, pour tous, fixée par le code pénal, de signaler l’existence de violences sexuelles.

Ce point est actuellement contesté par les représentants de l’Eglise, refusant la levée du secret de la confession et allant jusqu’à affirmer « que les principes définis par le droit canon étaient plus forts que les lois de la République »

Cette assertion ne peut que heurter l’opinion des militants laïques des organisations du CDAL- 44. Celles-ci exprimant leur désaccord sur ce point, réaffirment que la Laïcité, garante de la liberté d’opinion et de conscience de chaque citoyen(ne), se place à l’écart des confessions et les lois de la République prévalent sur le droit interne de l’Eglise. Du reste, la hiérarchie catholique a accepté en France la laïcité (Déclaration sur la personne humaine, la famille et la société – 13 novembre 1945) et la reconnaît comme principe fondamental de la Constitution de 1958.

D’autre part, le Parlement français vient d’adopter, le 20 août 2021, une loi « confortant le respect des principes de la République ». Celle-ci a pour but de lutter contre les séparatismes. Or l’Eglise catholique promeut depuis toujours un réseau d’écoles privées, financées par l’Etat, dont l’existence met à mal la nécessaire mixité sociale des jeunes. C’est là une situation de séparatisme que nous avons toujours condamnée.

Et les récentes déclarations de la hiérarchie de l’Eglise catholique, affichant son cléricalisme, n’ont-elles pas une apparence de proclamation séparatiste d’avec la République ? C’est une dérive inquiétante et inacceptable.

 

 


Communiqué de presse du CNAL Laïcité des centres d’examens : Respectons les élèves de l’enseignement public

 

A l’heure où la réaffirmation des principes de la République est un objet de préoccupation pour la communauté nationale, la laïcité à l’Ecole doit faire l’objet d’attention et de protection des pouvoirs publics.

 

Hélas, des entorses au principe de laïcité persistent notamment au sein même du  ministère de l’Education nationale pourtant chargé de faire appliquer la charte de la laïcité à l’école. En effet, des lycées privés sous contrat confessionnels sont régulièrement utilisés comme centre d’examen pour le baccalauréat. Bien que la neutralité des locaux y soit demandée à cette occasion, cela n’est pas systématiquement mis en œuvre.

 

Actuellement des élèves de l’enseignement public reçoivent donc des convocations pour passer les épreuves terminales du baccalauréat dans des établissements confessionnels, essentiellement catholiques.

 

Pour le CNAL cette pratique reflète un manque d’égard à l’attention des élèves scolarisés dans l’enseignement public : tout se passe comme si ces élèves étaient dépourvus de conviction. En réalité, certains élèves et leurs familles sont heurtés par cette démarche. C’est notamment le cas dans l’académie de Nantes.

 

Par habitude ou commodité, des rectorats perpétuent ces fonctionnements. A  ce sujet, les organisations du CNAL remarquent que la conjugaison de la diminution des épreuves terminales du baccalauréat consécutive à la réforme du lycée, avec la fin des contraintes bâtimentaires liées à la crise sanitaire devrait conduire à ne plus avoir recours aux locaux des établissements privés confessionnels pour l’organisation des examens.

 

Garantir la neutralité des locaux est une volonté républicaine qui s’inscrit dans la nature des  établissements publics ; offrir un espace laïque pour la passation des examens, témoignage du respect des convictions de toutes et tous par notre institution, est indispensable à la sérénité des candidats.

Paris, le 9 juin  2021

 

Rémy-Charles Sirvent

Secrétaire Général du CNAL

 


Laïcité des centres d’examens : Respectons les élèves de l’enseignement public

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Le CDAL a écrit à Monsieur le Recteur pour l'alerter sur ses inquiétudes quant à l'utilisation massive d'établissements privés confessionnels pour le passage des examens du Baccalauréat, d'élèves d'établissements publics.
Vous trouverez le courrier en pièce jointe.
210608-courrier-recteur.pdf
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Implantation d'Universités pontificales :     le CNAL écrit à la Ministre de l'enseignement supérieur

Les projets d’extension de l’Université Catholique de l’Ouest préoccupent particulièrement les organisations laïques des Deux-Sèvres, de Sarthe et de Mayenne. Cette université pontificale, placée sous l’autorité du Vatican, demande en outre des subventions publiques pour s’installer, notamment à Laval.

Pour le CNAL, plusieurs obstacles juridiques font obstacle. En effet, le code de l’Education précise qu’aucun établissement d’enseignement supérieur privé ne peut utiliser le titre d’université, et ces derniers n’ont pas le droit de décerner des certifications portant le titre de baccalauréat, de licence ou de doctorat. Or, une simple visite sur le site de l’UCO révèle des irrégularités.

Ainsi, le CNAL a écrit à Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, pour lui demander de faire respecter le droit.

Dans le cas contraire, il s’agirait d’un passe-droit accordé à une organisation catholique. Si on n’agit pas aujourd’hui, acceptera-t-on demain que des « universités » sous l’autorité d’autres théocraties viennent s’implanter en France, en bénéficiant de subventions publiques pour cela ?

Pour toutes ces raisons, le CNAL demande que le droit et la laïcité soient respectés, particulièrement dans un moment politique où il est nécessaire de réaffirmer et conforter les principes de la République.

 

Lire la lettre : ICI


Lu ou entendu

Edgar Morin

 

« Sociologue et philosophe, 99 ans, ce penseur de l’ère planétaire est un adepte de Spinoza, un admirateur de Montaigne et un lecteur passionné de Dostoïevski. Plébiscité dans le monde entier, mais franc-tireur de la vie des idées ». (Le Monde du 21 novembre 2020).

 

Extraits de l’interview :

 

- Dans la France de 2020, cinq ans après « Charlie Hebdo » et le Bataclan, on tue encore au nom d’un dieu. La mort de Samuel Paty et la tuerie de Nice sont-elles en train de se répéter ?

 

« Tout d’abord, il me semble important de me situer avant de considérer ces tragiques événements et de dire, comme il fut autrefois exigé, d’où « parle » l’auteur de cet entretien.

 

En ce qui concerne la religion, je pense que les esprits humains créent les dieux qu’ils adorent et auxquels ils obéissent. Je suis, comme on dit, agnostique. Ou plutôt, je crois que l’univers comporte un mystère qui échappe aux capacités de nos esprits. Je considère la Bible, fondement des religions juive, chrétienne et musulmane, comme un tissu de légendes et de mythes ; mi-légendaires sont également les Évangiles et le Coran. J’admire Jésus sans croire en sa résurrection. »

 

- Les religions

 

« Quand elles sont toutes puissantes, comme aujourd’hui en Iran ou en Arabie Saoudite, j’exècre leur haine des impies, des croyants autres, des non-croyants. J’exècre les interdits qu’elles imposent, notamment aux femmes. Ce fut le cas du judaïsme dans le passé. C’est encore le cas dans de nombreux pays de l’Islam. Je ne confonds pas pour autant islam et djihadisme : entre le pieux musulman et le fanatique meurtrier… Le mot « islamisme » occulte cette diversité pour ne voir que le prosélytisme et refus de démocratie et de laïcité. Certes la charia est incompatible avec les lois d’une République laïque. Mais la majorité des musulmans de France accepte les lois républicaines et les croyants sont d’autant plus pacifiques qu’ils pensent candidement que leur religion est une religion de paix…

 

J’ai horreur de tout fanatisme meurtrier comme celui qui a sévi au 20ème siècle et renaît sous des formes religieuses traditionnelles.

 

J’aime discuter avec les croyants, mais je n’aime pas les offenser ; ne pas offenser ni humilier est mon credo éthique à valeur universelle : le respect d’autrui me demande de ne pas bafouer ce qui est sacré pour lui, mais je me donne le droit de critiquer ses convictions. Le respect de la liberté comporte une liberté de parole... »

 

- En France actuellement

 

On a entendu essayistes, polémistes et ministres soutenir que l’ « islamo-gauchisme » armait intellectuellement le terrorisme. La charge est-elle justifiée ?

 

« Ce qui est terrible, c’est que cette affaire amplifie le développement de la pensée manichéenne, unilatérale, réductrice …

 

… Malheureusement, comme en 1914, 1933, en 1940, il y a des philosophes au premier rang de l’hystérie. Le plus dangereux est que, comme il est arrivé dans le passé, deux France se dissocient et s’opposent ; dans le cas heureux, comme au début du 20ème siècle, une France républicaine et laïque a vaincu la France monarchiste, catholique et conservatrice ; dans le cas malheureux, comme en 1940, une France réactionnaire s’est imposée à la faveur du désastre militaire.

 

Actuellement, le confinement impose une mise au réfrigérateur du conflit. Mais qu’adviendra-t-il après le déconfinement? Quelle nouvelle décomposition et recomposition politique ? Deux France s’affrontent déjà en paroles : la France identitaire et la France humaniste. Tout cela mérite non imprécation mais examen et réflexion ».

 

-Comment éviter cette dislocation ?

 

« Après ma conversion au communisme sous l’Occupation, puis ma déconversion 6 ans après, je me vis à nouveau lutter sur deux fronts : contre le communisme soviétique et contre le colonialisme européen. Depuis des décennies, j’essaie de résister à deux barbaries apparemment opposées : la barbarie venue du fond des temps historiques de la haine, de la domination, du mépris et la barbarie froide et glacée issue de notre civilisation, celle de l’hégémonie du profit effréné et du calcul. J’ai pu résister à l’hystérie de la guerre ou tout Allemand était criminalisé, puis à l’hystérie stalinienne où toute critique du communisme était criminalisée, et je peux résister aux nouvelles hystéries.

 

Dans les conditions de la France actuelle, je sens la nécessité de lutter sur deux fronts : celui de la résistance à la xénophobie, aux racismes, à l’islamophobie, à l’antisémitisme, et celui de l’action contre les fanatismes meurtriers qui portent en eux toute la vieille barbarie.

 

Cette action comporte évidemment la répression de la violence meurtrière, mais aussi la prévention qui elle-même comporterait une politique des banlieues, une réduction des inégalités sociales et économiques, et une éducation humaniste régénérée ».

 

-Que faire, plus particulièrement, sur le terrain pédagogique ?

 

« Dans ce sens, j’ai proposé d’intégrer dans les programmes scolaires les préliminaires indispensables à l’esprit critique. Le premier est l’esprit interrogatif, très présent chez les enfants, mais qui peut s’atténuer avec l’âge. Il faut l’encourager. Il convient aussi d’encourager l’esprit problématiseur. Celui-ci met en question des évidences qui semblent absolues, soit à notre perception naturelle, comme la course du Soleil autour de la Terre, soit qui nous sont imposées par la culture et la société, comme la légitimité d’un pouvoir dictatorial, la croyance en une supériorité raciale. Rappelons que la vertu essentielle de la Renaissance fut de problématiser tout jugement d’autorité, d’où l’esprit démocratique ou citoyen. C’est dans cette problématisation qu’est l’essence de la laïcité.

 

L’esprit critique suppose donc la vitalité de l’esprit interrogatif et de l’esprit problématique. Il suppose aussi l’auto-examen, que l’enseignement doit stimuler, afin que chaque élève accède à une reflexivité qui elle-même permet l’autocritique ; l’esprit critique sans esprit autocritique risque de verser dans une critique incontrôlée de ce qui nous est extérieur....

 

… L’esprit critique suppose nécessairement un esprit rationnel, c’est à dire capable d’appliquer induction, déduction et logique dans tout examen de faits ou de données.

 

L’esprit rationnel suppose non moins nécessairement la conscience des limites de la logique face à des réalités qui ne peuvent être reconnues qu’en acceptant des contradictions ou qu’en associant des termes antagonistes.

 

L’esprit critique ainsi nourri de tous ces préliminaires peut et doit librement s’exercer ; mais il doit comporter aussi l’aptitude à la critique de la critique quand celle-ci devient intempérante, ou ne porte que les seuls mauvais aspects de phénomènes, réalités ou idées.

 

Enfin, l’enseignement de l’esprit critique doit accepter que celui-ci porte sur l’enseignement lui-même. Ainsi l’esprit critique comporte toute une infrastructure intellectuelle, laquelle est généralement ignorée ».

 

-Perspectives

 

« Je crois en la nécessité d’organiser et de fédérer des oasis de résistance de vie et de pensée, de continuer à montrer la possibilité des changer de voie, de ne pas sombrer nous-mêmes dans les vices que nous dénonçons.

 

J’ai vécu le somnambulisme dans la marche au désastre des années 1930. Aujourd’hui, les périls sont tout autres, mais non moins énormes, et un nouveau somnambulisme nous assujettit. Selon la formule d’Héraclite : « Éveillés, ils dorment ». »

 

Après les attentats de Conflans et de Nice, le sociologue et philosophe Edgar Morin analyse le raidissement des antagonismes entre deux France – l’une humaniste, l’autre identitaire – et explique comment y résister.

 


 

Cycle conférence Débats en ligne  sur la laïcité organisé par la Ligue de l'Enseignement-FAL44 et la Fabrique Jean Macé

 

 

 « Médias, réseaux sociaux, fake news: la liberté d'expression a-t-elle des limites? » 

(quels risques et opportunités pour la liberté de conscience et la laïcité? quels enjeux pour l'éducation aux médias?)

 

 

 avec Martine DORDAIN et Natacha MOUILLE du CLEMI (Centre pour l'éducation aux médias et à l'information de l'Education Nationale)

et les réactions de Me Raffaud, avocat et Antony Torzec, journaliste à MédiaCités

 

 

le 9 décembre de 18h30 à 20h30

 

 

Pour assister à cette conférence débat : https://zoom.us/meeting/register/tJMqf-mqqTIpGtPSMyWrbL0TYOSf559ZvzOf ( nombres de personnes limitées)

 

Possibilité de suivre également sur facebook :  https://www.facebook.com/events/983913285432678/

 

 

 


Espérance Banlieues : la région Pays de la Loire subventionne le séparatisme scolaire

Le Conseil Régional des Pays de la Loire a récemment accordé une subvention de 50 000€ à deux écoles hors-contrat Espérance-Banlieues situées à Angers et au Mans. La présidente de Région a justifié ce financement par la lutte contre le décrochage des jeunes des quartiers sensibles dès le plus jeune âge, et les remettre sur le chemin de la réussite. Si ce sont les véritables raisons de cette subvention, alors on ne voit pas pourquoi la région n’aiderait de manière équivalente les écoles et établissements publics.

En effet, cette subvention mirobolante concerne deux écoles hors-contrat accueillant au total seulement 45 élèves, âgés de 6 à 11 ans. Cela permet de s’interroger sur la réalité de l’argument de lutte contre le décrochage, sauf à penser que les enfants issus de milieux urbains sensibles y soient prédestinés ?

Le caractère légal de cette subvention reste donc à démontrer. La Région n’est pas compétente pour l’enseignement du premier degré et, de toute façon, le financement sur fonds publics des écoles hors contrat n’est pas permis par la loi.

Le réseau Espérance-Banlieues, issu des courants catholiques traditionalistes, se caractérise d’une part par des projets pédagogiques basés sur des conceptions conservatrices et rétrogrades de l’éducation : salut au drapeau, port de l’uniforme, rudiments scolaires habillés en apprentissage des fondamentaux… et d’autre part, avec une chasse active aux financements publics, souvent extravagants. En outre, le niveau très moyen des élèves qui sortent de ces écoles peut légitimement interroger sur l’utilité de ces subventions.

Malgré cela, des écoles de ce réseau ont fermé leurs portes comme à Montfermeil, ou déménagé dans des locaux appartenant à une association catholique comme à Reims, par manque d’argent et surtout d’élèves. Dans ces deux cas, l’argent public a été dilapidé pour rien. La même précarité existe pour les écoles du Mans et d’Angers, puisque la subvention régionale représente 38% des ressources.

Pour le CNAL, une autre raison de ces subventionnements est dictée par le calendrier électoral, et la volonté de donner un signal aux organisations religieuses qui gravitent autour de ces écoles. On peut regretter que des élus ne prennent pas à bras le corps l’urgence de réunir la jeunesse dans l’environnement scolaire et périscolaire laïque, et participent au contraire à sa séparation. Pire, cela instille dans l’opinion l’idée que les religions ne sont pas toutes traitées à égalité, et nourrit un sentiment de « deux poids, deux mesures ».

Les organisations constitutives du CNAL réaffirment que les pouvoirs publics doivent réserver leurs financement à l’enseignement public, qui seul peut réunir les enfants et adolescents, quels que soient le rang social, les croyances et l’origine de leurs parents, pour leur faire partager la joie d’apprendre dans la différence, abrités et inspirés par le principe de laïcité.


60 ans après le serment de Vincennes : l’actualité de la défense de l’école laïque

Le 19 juin 1960, plusieurs centaines de milliers de militant.es venu.es de toute la France se rassemblent à Vincennes autour d’un serment défendant l’école publique et demandant l’interdiction du financement public des établissements scolaires privés. La défense de l’école publique laïque est essentielle pour les 5 entités du CNAL.

 

Le Comité National d’Action laïque avait organisé une très large campagne de signatures pour sa pétition demandant l’abrogation de la loi Debré qui permettait ce financement. Près de 11 millions de personnes ont signé cet appel qui est un événement marquant de l’histoire de la mobilisation laïque pour l’école.

60 ans après, ce serment est toujours d’actualité, car en dépit des efforts, ce financement est toujours en place et d’autres lois sont venues affaiblir encore l’école publique laïque. Les inégalités scolaires, le repli sur soi et des interrogations sur les grandes valeurs communes rendent encore plus nécessaire la mobilisation autour de la laïcité.

C’est pourquoi le CNAL et ses organisations membres (DDEN, FCPE, Ligue de l’enseignement, UNSA Éducation, SE-UNSA) ont signé une tribune commune rappelant l’actualité de la défense de la laïcité à l'école publique : comme le souligne ce texte, le «refus de la séparation des jeunesses de notre pays, proclamé depuis 60 ans, a aujourd’hui une résonance accrue, face aux risques croissants de replis communautaires et de tentations populistes, qui s’enracinent dans les conséquences des crises. Pour les organisations constitutives du CNAL, l’Éducation, porteuse d’humanisme universel, est un rempart naturel contre la menace identitaire, fondamentaliste et nationaliste. Ainsi, la lutte contre les inégalités scolaires doit faire l’objet d’un combat sans répit, au risque de froisser ceux qui, de tous bords, refusent l’élargissement de la base sociale de la réussite scolaire.»

Retrouver le texte complet sur le site Internet du CNAL.

 


ANNULATION de la conférence "Laïcité à l'Ecole" . Mouvement Social !



Des réponses des élus au CDAL 44 !

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Réponse Sénateur
190319-Sénateur-Vaugrenard.pdf
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Le CDAL 44 interpelle les élus sur l'article 6 quater du projet de loi sur l'école de la confiance

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courrier envoyé aux élus
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Atteintes à la Laïcité : les projets se précisent !

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Atteintes à la Laïcité !
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Le CDAL 44 parle immigration !

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L'IMMIGRATION
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Remettre en cause l'existence de l'enseignement privé, est-ce « RELANCER LA GUERRE SCOLAIRE » ?

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Guerre scolaire ?
Remettre en cause l'existence de l 'ense
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Lécole publique en Loire Atlantique

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Ecole publique en 44
L'école publique en Loire Atlantique-Pla
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La laïcité et l'école : retour sur les travaux du CNAL et le colloque du 13 juin 2018

Pendant l’année scolaire 2017-2018, les 5 organisations constitutives du Comité national d'action laïque (CNAL) ont réalisé un état des lieux de la mise en place du principe de laïcité dans les écoles et établissements publics. Retour ici sur ces travaux présentés lors d’un colloque le 13 juin.

 


Le Vademecum "la laïcité à l'école" du ministère de l'Education Nationale

Le CDAL 44 considère cet outil avec des fiches pratiques comme essentiel mais néanmoins il est regrettable qu’il ne soit pas fait mention de la circulaire « Chatel » sur le port des signes religieux.

 

Je trouve le vademecum ici.

 


Laïcité

 

 

Au cours d'interview accordée au monde (édition du 13 avril 2018), la question a été posée à Élisabeth BADINTER, philosophe, défenseure des libertés et de la Laïcité, de savoir si le Président de la République  avait eu raison de déclarer à la Conférence des évêques de France qu'il fallait « réparer le lien entre l'Église et l'État » qu'il jugeait « abîmé ».

 

Voici sa réponse :

 

«Cette attaque frontale de la loi de 1905 est une grande première. Jusqu'à ce jour, tous les présidents de la République, quelle que soit leur conviction spirituelle, se sont fait un devoir de défendre les institutions et les principes républicains.

 

La laïcité qui sépare le temporel et le spirituel, et traite à égalité croyants et non croyants est l'un des principes qui fondent l'identité de notre pays et nous permet de vivre paisiblement les uns avec les autres,

 

Par ailleurs, il est difficile de comprendre en quoi les catholiques sont maltraités. Ces deniers, de gauche comme de droite, ont toute latitude d'exprimer leurs convictions.

 

Alors, pourquoi cet appel aux catholiques à faire de la politique, comme si je ne sais quelle force les bâillonnait ? Est-ce le désir qu'un communautarisme religieux s'installe dans notre pays ? Laissons la politique gérer la cité et les religions s'occuper des croyants.

 

C'est bien grâce à cette séparation de l'Église et de l'État, que les femmes ont acquis des libertés et des droits que l'Église leur a si longtemps refusés, tels le vote, la contraception, ou l'avortement.

 

Tout est dit.

 

Le CDAL fait sienne ces déclarations qu'il diffusera largement.

 

 

 Sur le plan scolaire, le CDAL a condamné l'attribution à l'enseignement privé confessionnel, de la somme de 10M€, ponctionnée sur les fonds prévus pour l'enseignement public (décembre 2017).

 

D'autre part, la décision d'inclure les années de maternelle, depuis 3 ans dans la scolarité obligatoire, va permettre aux écoles privées de solliciter l'attribution du forfait d'externat, conformément à la loi DEBRÉ (1959).

Ce sera un nouvel avantage consenti à l'enseignement privé, concurrentiel de l'enseignement public, qui lui, assure la prise en charge de tous les élèves, sur l'ensemble du territoire.  

 

 

   


Ouverture d'une école publique à Saint Hilaire de Clisson                  (Ouest France du 23 mars 2017)


Conférence-Spectacle dans les écoles du département

Le Premier spectacle s'est déroulé à NOZAY le Samedi 4 février 2017 !

Le spectacle s'adresse aux scolaires mais aussi à tout public.

D'autres dates sont à venir !!

 La République assure la liberté de conscience.

 

 La loi de 1905 précise l’esprit de la séparation des Eglises et de l’Etat et fixe les règles d’application d’une disposition datant de novembre 1789 : il s’agit, pour mettre fin à des querelles nées d’une législation peu précise, de distinguer le pouvoir spirituel du pouvoir temporel…

 

… distinction souhaitée par le républicain chrétien Victor Hugo, qui affirme dès 1850 : Je veux l’Etat chez lui et l’Eglise chez elle.

 

La conférence évoque la législation de 1789 à 2015, et la naissance d’une loi encore contestée, les affrontements, les assauts, les résistances, les victoires et les défaites, les difficultés d’application, les incidents, les abandons, les reniements, les remises en cause, etc. Qu’en reste-t-il aujourd’hui : le souvenir d’une querelle sans issue ? d’une bataille sans vainqueur ? d’une dramaturgie sans dénouement ? Le débat est ouvert.

 

La conférence prend des allures de spectacle :

 

Dans le but de dédramatiser le propos, mais sans l’amputer de son sérieux, deux comédiens-conférenciers interprètent une petite « comédie récréative et éducative » à plusieurs voix : ils citent et interprètent les dits et les écrits des antagonistes –avant, pendant et après le vote de la loi- pour restituer dans leur dimension humaine les enjeux et les avatars de ce que Jaurès nommait « la grande réforme de la Séparation, la plus grande qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française ».

 

 

 

Dès janvier 2017, le comédien Thierry Maillard, intervient dans les écoles pour nous présenter son spectacle : Liberté, Égalité, Fraternité ... Laïcité!